Crevettes et bigorneaux à SAUZON sur OTANDO - 24 JUILLET 2010
Ce week- end sur OTANDO (ponton B72 à Locmiquelic) s'annonce à priori bien. Les 3 composantes d'une sortie sont réunies :
Tout d'abord un bon SUN RISE 34, qui avance sous toutes les allures, confortable et tout frais « Karcherisé » et décoquillagé à la sueur d'homme et de femme : merci Claude et Françoise.
Ensuite, un équipage sympathique et homogène avec, plus de 50% de collaborateurs « Renault », Jacky, Christian, Jean-Louis, hé oui c'était pas gagné d'avance, mais çà l'a fait ! et pour certains d'entre eux, leurs « douces et tendres », Célina et moi Chrystèle, et pour terminer, un skipper à la hauteur, Henri.
Enfin, un bulletin météo favorable: vent d'Ouest à Nord-Ouest, 2 à 3 Beaufort, se renforçant 3 à 4, mer belle devenant peu agitée, houle de Nord Ouest 0,5 à 1 m. Ce qui veut dire que nous aurons du vent mais pas trop et que la route sera plutôt sous vent portant ou de travers.
La soirée, fort agréable, est comme d'habitude fort tardive (2 heures) : d'abord l'apéritif en compagnie de l'heureux propriétaire Claude et de ses « femmes », Françoise et la petite Lily, toujours aussi mignonne, puis le délicieux filet mignon au cidre et aux pommes de terre de Christian, et dodo.
Le lendemain, sur le coup de 11h, frais et dispos après les croissants et la douche de rigueur, nous sommes tous prêts à prendre la mer, mais pas le moteur, d'ordinaire si rapide au démarrage, qui n'a rien voulu savoir.
Qu'à cela ne tienne: Henri entouré des plus hautes compétences de Renault a eu vite fait de faire son diagnostic après avoir, dans l'ordre, testé puis re tester, tenté de démarrer sur secteur, inversé les batteries, sans oublier, et chacun y a mis du sien, tâter et re tâter, moult fois et à tour de rôle, les courroies du moteur apparemment distendues. Le diagnostic est unanime, la batterie dédiée au démarrage est morte et l'autre pas très vaillante, car mal rechargée par la courroie mal tendue (tout s'explique).
Un saut avec Claude au shipshandler, encore ouvert (ouf !), un peu de bricolage pour installer la nouvelle batterie et un peu d'oseille aussi (100€) : nous confirmons au passage que Claude dispose d'une belle boite à outils très complète avec, notamment, la clé de 10 très utile ce jour ; sans oublier au passage de retendre les courroies (pas trop ! ) et le tour est joué : il est quand même 13h30. Heureusement le temps, bouché à l'aube, s'est éclairci, le vent fait frissonner les pavillons et nous pouvons « mettre les voiles » (si on peut le dire) et quitter le port au moteur.
Vu l'heure, le vent - une légère brise, la mer – belle , et le charme de SAUZON, le capitaine décide de faire route sur Belle Ile, direction Sud -Sud Est (c'est à dire cap 160°), en laissant à bâbord la dernière marque latérale tribord de la passe Ouest, appelée Bastresse Sud, numérotée impair, verte et conique car, bien sûr, qui dit tribord se dit tout de suite en son for intérieur « 1 tricot vert » pour « 1 tri(bord)-co(nique)-vert ». Puis plus tard, nous laisserons à tribord le plateau des Birvideaux, où, évidemment, nous ne ferons pas escale (çà, c’est le clin d’œil de la blonde !).
Comme vous vous en rendez sasn doute compte, c’est une sortie pédagogique et l'article aussi : nous avons enchaîné avec d’autres révisions en cours de route sur l'échelle Beaufort, les différents états de la mer et du vent, histoire de s'instruire (ou de réviser).
EOLE et OTANDO nous porteront d'un seul bord, par le travers, jusqu'à SAUZON, où nous arrivons vers 17h30, un peu inquiets néanmoins d'arriver si tard dans ce lieu de si haute villégiature : déjà les nombreux mâts qui pointent au loin confirment que cette île est toujours aussi prisée des plaisanciers.
Guidés par la capitainerie, nous nous embosserons à 2 tonnes et adossons Otando « à triple », c'est à dire à 2 autres bateaux.
L'annexe est gonflée, car il y a à bord une urgence : vérifier que nous pourrons petit- déjeuner le dimanche d'un Kouign amann, ou d'une Beurrée (pour plus d'infos sur de précédentes dégustations du même type, cf : article CAPOUEST du même auteur "Week-end estival sur Otando : 26 & 27 juillet 2008") .
L'hôtel du port face au phare est toujours notre escale favorite : comble de chance, ce soir il y a concert, et nous dégustons crevettes et bigorneaux arrosés d'un petit blanc du Gers , un Colombelle au goût de pamplemousse, en chantonnant les airs cubains d'un trio patagonien qui nous servit, aux sons des congas et de cordes argentines, des vieux morceaux du Buena Vista Orchestra. Hum, royal !
Retour au bateau, avec, ce soir là, quelques gouttes (hic !) de whisky Glenfanclas (ou Glenfarclas, même google est partagé) offert par Christian, du risotto de poulet au curry (de ma pomme) et la tarte aux abricots faite par Mme Jacky.
Le dimanche comme prévu, une bordée descend à la quête d'une bonne beurrée (attention : il s'agit de la spécialité du coin et non de se « torcher » si je puis m'exprimer ainsi dans cette publication), et nous partons vers 10h sous un petit crachin breton, cap 340° (Nord-Nord Ouest) vers Lorient.
La mer est plus agitée que belle, avec, vers 13h, des creux de près de 1,50 m et une houle longue, qui balance OTANDO : nous faisons route au près serré, sous 2 ris, pour pouvoir déjeuner à peu près confortablement de nos sandwichs, emportés allègrement (6 à 7 Kt) jusqu'au port, par une petite brise (le vent apparent monte à 19 Kt) et d'un seul bord comme à l'aller..
Christian à la barre, accoste en douceur, malgré le vent par le travers. C'est fini : ménage et rangement, brossage et dernier verre au Cargo qui n'est plus sentimental et pensée pour Claude et Françoise qui arrosent le baptême de leur petit ange Gabriel.
Belle virée, avec un apéritif musical à SAUZON, une belle navigation au près serré, quelques kg en plus peut-être (cf. ci-dessous la recette de la Beurrée et du Kouign amann), en contre partie quelques échanges instructifs sur le régime DUKAN, puis quelques échanges hippiques (le dada de Célina) et comme d'habitude, de la bonne humeur et pleins de petites confidences.
Chrystèle.
Comme annoncé, 2 recettes pour les gourmands
Ingrédients pour 8 personnes:
30 mn de préparation
180 g de farine, 125 g d’eau, 1 cuillère à café rase de sel, 1 cuillère à café rase de levure sèche de boulanger (soit environ 4 g), 200 g de sucre en poudre dont 40 g pour le moule, 120 g de beurre dont 20 g pour le moule
1 belle pomme Royal Gala ou 2 petites Reinettes
Préparation:
1. Délayez la levure dans l’eau.
2. Mélangez la farine et le sel dans un saladier.
3. Faites un puits et ajoutez au centre l’eau contenant la levure.
4. Pétrissez les ingrédients jusqu’à l’obtention d’une pâte souple et élastique.
5. Remettez la pâte dans le saladier, couvrez-la d’un torchon et laissez reposer 1h30 dans une pièce chaude (25°C environ).
6. La pâte a doublé de volume et forme de petites alvéoles, elle est prête. Préchauffez le four à 180°C.
7. Épluchez la pomme, coupez-la en quatre, retirez le trognon et émincez-la finement.
8. Versez l’équivalent de trois cuillères à soupe de sucre sur le plan de travail.
9. Étalez la pâte à l’aide d’un rouleau à pâtisserie (épaisseur 1 cm environ).
10. Malaxez le beurre entre vos mains pour bien le ramollir (pensez à mettre 20 g de côté pour le moule). Étalez-le sur toute la surface de la pâte en tâchant de ne pas la percer (d’où l’importance de la texture du beurre qui doit être « pommade ») et saupoudrez dessus une petite poignée de sucre.
12. Rabattez les bords au centre, comme on le ferait pour une tourte rustique ou une aumônière. A ce stade, vous ne voyez plus le beurre qui est caché sous la couche de pâte à pain. Aplatissez-la avec la paume de votre main, saupoudrez de sucre, retournez-la à l’envers sur le plan de travail, étalez-la et saupoudrez de sucre.
13. Procédez encore trois fois à ce tour de main. Si la pâte colle au plan de travail, ajoutez un peu de sucre mais ne farinez pas. Au pire, si elle se déchire, colmatez les trous en pinçant entre le pouce et l’index.
14. Disposez la moitié des pommes sur la pâte, rabattez les bords et procédez comme ci-dessus. Ajoutez une dernière couche de pommes sur le dessus.
15. Beurrer un moule à manquer, versez le reste de sucre dedans et remuez-le pour bien l’enduire de sucre. Prenez la beurrée dans le creux de vos mains réunies et posez-la dans le moule. Aplatissez-la pour qu’elle colle bien au bord.
16. Enfournez pendant 40 minutes, jusqu’à ce que la beurrée soit bien dorée.
17. Démoulez-la tout de suite sur une grande assiette plate.
Kouing Amann
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