WE du muguet (1er mai 2010)
Ce week-end du 1er mai 2010 s’annonce de façon inhabituelle par un peu de bricolage : en effet, pour utiliser le coffre à bagage de Marie, qui coiffera sa belle corsa rouge et nous permettra de voyager à 5, il sera nécessaire de le fixer sur le toit avec des vis, des écrous et la perceuse du voisin : Heureusement que Jean-Louis est bricoleur et que Marie a de bonnes idées !
Nous voilà donc partis 3 filles à l’arrière (Marie Christine, Martine et moi, Chrystèle) et à l’avant, Marie H et Jean-Louis en co-équipier puis en conducteur : les échanges vont bien, çà pépie à l’arrière et çà conduit à l’avant. Le temps passe vite jusqu’à Lorient malgré l’exiguïté de la banquette arrière : c’est vrai que nous ne sommes pas grosses !
Sur le parking, nous rencontrons Henri qui vient à notre rencontre et pourra nous aider à transporter nos sacs jusqu’au catway d’OTANDO qui, je le rappelle, est au ponton B72.
Claude et Françoise nous rejoignent à l’apéro selon la tradition, et après le traditionnel ti-punch et la tarte aux poireaux de Marie, une bonne douche et dodo : il est déjà 2 heures.
Le petit déjeuner aux chocolatines (merci Jean Louis) est royal : il ne suffit pas à réveiller Marie Christine, en plein jetlag, enfouie dans son oreiller à l’avant. C’est pourtant elle qui fera la manœuvre de sortie de port, à la barre, sous l’œil confiant du skipper Henri.
Après étude de la situation météo du week-end, nous décidons de faire route vers le Nord pour profiter du vent d’ouest, annoncé force 4 à 5.
Le week-end précédent et sa douceur sont bien loin : même si le vent est faible au sortir de la rade, nous nous retrouvons tous sur le pont comme par une bonne virée de mars, en pull, bonnet et veste de quart. Le service au bol du petit salé aux lentilles, avec ses saucisses et sa poitrine sont les bienvenus pour le déjeuner.
A 16h30, le ciel est toujours gris et l’air reste frais : nous nous engageons dans la ria du Bélon avec l’intention de refaire, pour certains d’entre nous, la virée de la quinzaine d’avant, c’est à dire huître du Bélon, muscadet et ballade. Les photos en témoigneront !
Nous emprunterons donc le merveilleux chemin côtier bordé cette fois-ci de hautes digitales en fleurs et pousserons plus loin jusqu’à l’embouchure.
Martine mène le train, d’un pas aguerri par sa pratique de la marche nordique, bientôt dépassée par Marie- Christine qui, enfin réchauffée, ne veut plus rebrousser chemin même quand le grain nous arrose de sa pluie froide !
Retour au pas de course, c’est bon pour la forme et arrivée à 21h30 au bateau, les joues rouges et les muscles bien échauffés : cela nous a permis de sécher naturellement et de digérer notre apéritif, car c’est l’heure du dîner : filet mignon aux carottes, aïl et haricots rouges, le tout cuisiné au vin blanc; avec les tagliatelles fraîches, c’est un petit régal, même sans la crème que j’ai oublié de servir.
A minuit, quand tout le monde a sommeil, Marie Christine toujours « jet lagée » est enfin en pleine forme ; quant à Marie, ses grogs auront eu raison d’elle, même si sa toux demeure !
Le lendemain, je grille quelques tranches de pain grillé pour le petit déjeuner et en route pour le petit repérage de l’embouchure de l’Aven, puis demi-tour et cap sur Port TUDY pour le déjeuner : le vent est violent, nous arrivons au port, évitant de justesse un grain : Jean-Louis réussit l’accostage, le vent (et les doigts) dans le nez.
Une dernière traversée plutôt musclée vers Lorient, entre le ciel bleu à l’Ouest et la côte noire de pluie, affalage de la GéVé (grand voile) dans la rade et, après le nettoyage habituel, détente au port avec l’heureux couple propriétaire d’OTANDO.
Bon week-end tonique, très chaleureux, marqué entre autres anecdotes et petits bavardages entre amis, par mes confidences sur ma rencontre avec Jean Louis et mes fantasmes d’étudiante, assise derrière lui en TD, par l’efficacité des soins attentifs de Marie Christine pour le petit bobo d’Henri, par la nouvelle maison écolo de Marie H.
Que du bonheur, avec un skipper cool, qui prend le temps d’expliquer ses manœuvres et accompagne sans stress notre apprentissage.
Chrystèle B.